CHASSE EN ARGENTINE "L'important n'est pas le tableau mais la manière de le peindre"

La réputation de l’Argentine en matière de chasse aux canards n’est depuis longtemps plus à faire. Or, si la très large majorité des campements de chasse sont implantés dans le centre-est de la province de Santa Fé, c’est beaucoup plus au nord, à la latitude de Reconquista, que nous vous proposons de découvrir, sous des cieux en permanence animés par des milliers de becs-plats, des spots fabuleux. Tous les passionnés de sauvagine doivent un jour découvrir cet endroit.

Impossible de quantifier avec certitude l’étendue de nos territoires argentins car celle-ci varie selon les années et les niveaux d’eau. Juste pouvons-nous affirmer que nous disposons, en exclusivité, de plusieurs milliers d’hectares de terres inondables et de lagunes sur lesquelles se concentrent des effectifs de canards simplement exceptionnels. Outre le ballet enivrant des becs-plats, les naturalistes dans l’âme ont en ces lieux le loisir d’observer des dizaines d’autres espèces d’oiseaux allant de la spatule rose au caracara en passant par le cygne coscoroba ou la cigogne d’Amérique, pour ne citer qu’eux.

L’affût est le seul moyen efficace pour chasser les canards en Argentine. Selon les cas, on rejoint le secteur, au préalablement repéré, en bateau à moteur, à pied, ou en canoë tracté par un cheval. L’ambiance est garantie dans tous les cas. Les postes sont le plus souvent constitués d’une brassée de branchages emportée par les « pateros » en charge d’assister les chasseurs tout au long de leur villégiature. Le poste est des plus sommaire. Derrière l’écran de végétaux plantés à la hâte, un tabouret pivotant est installé tandis qu’une douzaine de formes en plastique est jetée, sans attention particulière, à une quinzaine de mètres de là. Aussitôt, la chasse débute. Le gibier est beaucoup moins farouche qu’en Europe et il est très commun de voir des oiseaux se poser au milieu des mannequins synthétiques. Les guides usent aussi d’appeaux pour faire rapprocher les espèces plus récalcitrantes. Que les plus suspicieux se rassurent, les occasions de faire feu à chaque sortie sont impressionnantes. Il n’est pas rare de tirer entre 75 et 125 cartouches par volée du matin ou passée du soir.
Parmi les espèces de canards les plus emblématiques se trouvent les nettes peposacas dites « Creston ». Ces bolides, de la taille d’un colvert, offrent des séances de chasse magiques. Certaines années, ces oiseaux fabuleux se comptent par dizaines de milliers dans nos marais.
Si le gibier d’eau reste notre produit phare, il est aussi tout à fait possible d’envisager une journée de chasse sur terre pour goûter notamment aux plaisirs de la traque des perdrix tinamous au chien d’arrêt avant de se lâcher sur une impressionnante rentrée de tourterelles oreillardes aux abords d’un dortoir. Ces deux exercices ne laissent personne indifférent.

« Tout confort » est véritablement l’expression qui colle le mieux à notre réceptif argentin. Créé de toute pièce par notre partenaire français, ce havre de paix est bâti autour d’une vaste piscine (Notez cependant, qu’en raison des températures en période de chasse, il est illusoire d’espérer se baigner). Deux ailes forment un total de 6 chambres spacieuses. Une troisième sert de Spa (jacuzzi, sauna, douche hydro). La quatrième est le club-house. Il se veut un immense espace de convivialité au décor soigné et sert à la fois de bar, de salon et de salle à manger. C’est en ce lieu qu’après une journée au grand air chacun refait la chasse devant l’âtre béant de la cheminée.

Est-il nécessaire de rappeler que la viande argentine compte parmi les meilleures au monde ? A partir de là, tout est dit, ou presque. Fine, copieuse, succulente, bien présentée, toutes ces qualités sont de mise lorsqu’il s’agit d’évoquer la cuisine servie à la table de notre réceptif. Bœuf, veau, agneau, porc frais, charcuterie et volaille forment la base des plats quotidiens et sont apprêtés par le patron en personne. Et croyez-nous, l’homme sait y faire, les fourneaux restent son passe-temps favori. Il aime par ailleurs à faire découvrir une large gamme des vins du pays. Impossible de venir chasser ici avec l’idée de se mettre à la diète.

Chacune des chambres est spacieuse. Elles disposent d’une belle salle de bain individuelle, d’une climatisation réversible et d’un lit « King size » de très bonne facture. L’ensemble est meublé avec beaucoup de goût dans le pur style argentin. Cet espace privatif, comme le reste du complexe, est couvert d’un toit de chaume traditionnel. Un service de chambre et de blanchisserie est assuré au quotidien.

Depuis la capitale Buenos-Aires, plusieurs options s’offrent à nos visiteurs pour rejoindre l’hacienda. Sachez tout d’abord que l’un de nos correspondants vous prendra en charge dès votre descente d’avion pour vous assister dans les démarches administratives inhérentes au dédouanement des armes. Chose faite, vous êtes conduit vers un aéroport national pour un transfert aérien privé jusqu’à Reconquista (environ 1h40). Récupéré sur place par notre équipe, il ne vous reste alors plus qu’une heure de route pour rejoindre notre base. Une autre opportunité consiste à prendre un vol Buenos-Aires / Santa Fé (1h00) puis à faire environ 2h45 de transport routier pour se rendre à bon port. Enfin, le moins onéreux, mais aussi le plus long, reste de faire appel aux services d’un très confortable bus long-courrier avec couchette qui assure plusieurs fois par jour la liaison entre la capitale et Reconquista. Comptez alors une dizaine d’heures.

Le chasseur amateur de gibier d’eau qui n’a pas vécu, une fois dans sa vie, une de ces volées argentines d’anthologie peut difficilement comprendre ce qui l’attend au pays des gauchos. Certes, certaines sorties sont moins fructueuses que d’autres, mais, dans leur large majorité, elles sont toutes plus animées que la plus belle des passées qu’il est donné de vivre sur le plus riche des marais français. Le programme que nous vous proposons de vivre a fait ses preuves. Nous sommes convaincus qu’il vous donnera entière satisfaction.

« Quand un sauvaginier globe-trotter évoque ses voyages passés ou futurs, il cite forcément, à un moment ou à un autre, l’Argentine comme référence. Il en est impossible autrement. Nous faisons partie de ceux-ci. Et pour avoir visité et testé un certain nombre de structures et d’organisations au cours de ces 20 dernières années dans ce fabuleux pays, nous ne craignons pas d’affirmer que la référence de SABLE SAFARI tient le haut du pavé tant du point de vue cynégétique que gastronomique. Une très bonne adresse, sans aucun doute. »
Philippe Aillery – Journaliste Reporter – Spécialiste de la chasse à travers le monde