Au cœur de l’Afrique des Grands Lacs, l’Ouganda, après des années de dictature, a retrouvé la sérénité et s’impose désormais comme un paradis vert où prospère, en totale harmonie avec les hommes, une faune sauvage des plus denses et des plus variées. Dans ce contexte rarissime, la chasse sportive prend une dimension inégalée. En périphérie du majestueux lac Mburo, dans le sud-ouest, nous disposons d’un joyau cynégétique d’exception.
Des faux-airs d’Auvergne
Loin des clichés habituels de l’Afrique des grands safaris, l’Ouganda se veut beaucoup plus intimiste et beaucoup plus surprenant. Ceci est particulièrement vrai dans le sud-ouest du pays, du côté des lacs Mburo et Kacheera, dans le district de Mbarara, où les déclinaisons infinies de verts, les reliefs, les plateaux et les étendues d’eau véhiculent des images qui tiennent davantage de l’Irlande ou de l’Auvergne que du continent noir. Au milieu de cette débauche de végétation, une zone de chasse d’exception s’étend sur plusieurs dizaines de milliers d’hectares.
Au sein de cette immensité vivent, en parfaite symbiose, hommes, bétail et faune sauvage. Chacun se côtoie au quotidien dans l’indifférence quasi-générale. Il est ainsi commun d’observer au milieu des troupeaux de bovins, et en présence de leurs pasteurs, des zèbres, des impalas ou des phacochères. Croiser en voiture, à quelques mètres seulement des pistes, des bandes d’élands de Patterson ou de cobs Defassa affairés à paître ou à ruminer sans même qu’ils jettent un regard vers le véhicule, est ici d’une banalité absolue.
Safari hors-norme
Très peu de pays d’Afrique, pour ne pas dire aucun, savent laisser vieillir leur faune sauvage pour offrir la possibilité aux chasseurs sportifs de ne récolter que les plus grands et les plus âgés. Or, le moins que nous puissions affirmer est qu’aux abords des lac Mburo et Kacheera les vieux animaux sauvages sont légions. D’ailleurs, malheur à celui qui s’aviserait de pointer son arme sur un sujet non encore mûr. Il s’exposerait aux foudres de notre partenaire, le gestionnaire de la zone. Ici le stress de ne pas trouver les trophées que l’on est venu chercher n’existe pas. Les départs sur le terrain se font au grand jour et chaque sortie se déroule dans le calme. La quiétude est d’ailleurs omniprésente, tant dans les rangs des hommes que dans ceux des animaux sauvages qui se côtoient et se mélangent au quotidien.
La chasse n’en reste pas moins belle car nos guides mettent un point d’honneur à ne faire tirer que les meilleurs animaux. Ceci implique donc pas mal de recherche et d’observation. Les phases d’approches restent généralement à la portée du plus grand nombre. Seule la quête du buffle du Nil requiert parfois un peu plus d’implication physique et de sang-froid. Par ailleurs, retenez que le léopard est systématiquement tiré au grand jour sur des « kills » naturels ou des appâts posés à cet effet. Côté sitatungas, notez que l’organisation entretien à travers les océans de papyrus un réseau de sentiers de pirsh taillé avec soin qui permet une chasse à la rencontre passionnante et fine.
Sur pilotis
En prise directe avec le lac Mburo, notre camp est noyé dans un écrin de verdure, loin de toute pollution visuelle et sonore. Quatre grandes tentes sur terrasses et pilotis, typiques de l’Est africain, servent de logements à nos visiteurs. Toutes sont équipées d’une salle de bain privative avec eau chaude. La literie est excellente. Une immense paillote sert de bar/restaurant. L’ensemble de ce complexe est très reposant.
À table
La cuisine servie à Mburo est savoureuse. Elle se compose de produits frais du marché, de poisson d’eau douce et de viande de brousse. L’ensemble est sain et varié. Elle est pour beaucoup d’inspiration indienne.
Acheminement
Dès votre arrivée à Entebbe, vous serez pris en charge et accueilli par un de nos hôtes. Compter ensuite 4h15 de 4x4 ou de mini bus sur une excellente route pour atteindre la piste finale qui mène au paradis. A partir de cet instant, les rencontres avec la faune sauvage vont crescendo. Zèbres et impalas sont les plus nombreux à déambuler au milieu des hommes à pieds ou à vélo. Images surréalistes.
Généralités
Tous les chasseurs d’expérience épris de grande chasse africaine doivent, au moins une fois dans leur vie, poser les pieds en Ouganda afin de se rendre compte combien la faune sauvage et les activités cynégétiques y sont uniques à tous points de vue. Nous ne pouvions ignorer cette destination dans notre catalogue. Et depuis qu’elle y figure, pas un chasseur n’est rentré mécontent. Une majorité d’entre eux rêve même d’y retourner le plus vite possible tandis que d’autres mettent depuis leur souhait à exécution chaque année. Peu de destinations suscitent un tel engouement.
Sachez que notre partenaire sur place est à la fois concessionnaire de la zone, guide, garde, agent de conservation et interlocuteur privilégié des gouvernements successifs en matière d’environnement et de gestion de la faune sauvage. Il jouit d’une réputation sans faille et a depuis longtemps prouvé son savoir-faire. Côtoyer ce puits de science est un pur régal.
La saison de chasse en Ouganda s’étend du 1er janvier au 31 décembre, soit toute l’année. Le fait est rare et très appréciable. Les températures restent agréables tout le temps, équateur oblige. L’entrée des armes et des munitions est d’une simplicité absolue. Pour qui veulent voyager léger, il est également possible de louer des carabines de très bonne facture sur place.
L’avis du spécialiste
«La chance veut que, depuis des décennies, je sillonne le monde pour y effectuer des reportages à caractère cynégétique sur un rythme peu ordinaire pour le commun des mortels. C’est ainsi qu’il y a plusieurs années, j’ai été sollicité pour me rendre du côté du lac Mburo en Ouganda. Connaissant déjà la Tanzanie et le Kenya (en simple touriste), je m’attendais à voir sensiblement la même chose. Erreur! Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir des immensités vertes, vallonnées à souhait, paisibles, où hommes, troupeaux domestiques et animaux sauvages vivaient - et vivent toujours - en totale symbiose. Au milieu de tout ce petit monde, une organisation de chasse de haute volée gère au millimètre le cheptel naturel existant afin qu’il y prospère en toute quiétude. De ce fait, les trophées récoltés sont juste remarquables. Ce paradis m’a beaucoup marqué ».
Philippe Aillery – Journaliste Reporter – Spécialiste de la chasse à travers le monde